Tout est dans le titre !
Une des marques de fabrique de Raphaëlle Giordano semble être les titres à rallonge. Vous avez le bonheur, les gens décalés, et la lumière, sans oublier l’humour. Commençons par présenter l’auteure. Elle est la petite fille de Jean Nohain pour ceux qui se souviennent de lui et le bonheur, c’est ce qu’il voulait donner autour de lui, que ce soit à la radio ou à la télévision. Raphaëlle a un diplôme d’arts graphiques et a créé une agence d’évènement créatif pour entreprises. Elle a désormais écrit de nombreux romans, traduits dans de nombreux pays et se retrouve dans le Top 10 des meilleures ventes en France. Ne parlons pas de littérature, même si elle écrit très bien, mais ce n’est pas son but. On peut parler de pensée positive et de développement personnel et l’intérêt est que tout le monde s’y retrouve. Il faut apprendre à appréhender sa vulnérabilité pour en faire une force.
Henriette est une jeune architecte d’intérieur, pleine de talent, mais trop souvent submergée par ses émotions quand elle est poussée plus loin que ce qu’elle croit être ses limites, ce qu’elle appelle « trophobie » et « peurosité ». Vous constatez que l’auteure n’hésite pas à créer des concepts qu’elle utilise allègrement. Henriette est amenée à travailler avec un cabinet d’architecture paysagiste où elle rencontre Auguste. Lui aussi, en dépit de sa façade de bel homme sûr de lui, a sa part d’ombre comme tous les protagonistes du roman. Parfois l’on pourrait trouver cela un peu gros, c’est voulu : Il faut alléger les choses, utiliser l’humour, ce qui n’empêche pas la réflexion.
Tout le monde a ses vulnérabilités, parfois bien cachées et il faut apprendre à les maîtriser et à les accepter. A la fin du roman Raphaëlle Giordano a demandé à ses lecteurs de témoigner sur les réseaux sociaux de leurs peurs inavouées. C’est très intéressant et l’on se rend compte que nous avons tous en nous des vulnérabilités non révélées. Et alors vient la lumière.
Ce n’est pas un livre qui vise à se sentir bien mais à se sentir plus fort et l’on ne peut pas douter de la sincérité de l’auteure qui a envie de nous rendre meilleurs.